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La Pâtissière

Publié le | Mis à jour le

Le projet urbain de la Pâtissière prévoit la construction de logements et d’une école maternelle et élémentaire, au sud-ouest du Bourg. Exemplaire sur le plan écologique, le quartier proposera une nouvelle manière d’habiter la ville.

Pourquoi un projet urbain ?

Le quartier, délimité au nord par la rue Radigois, au sud par le Chemin de la Treille et à l’ouest par la Voie métropolitaine 75 et le château de la Pâtissière, fait l’objet d’un projet d’urbanisation depuis 2016. Située dans la continuité du Bourg, lui-même en pleine mutation, la Pâtissière entend permettre aux familles, notamment aux classes moyennes et populaires, de se loger en cœur de métropole, dans un contexte de crise du logement et de nécessaire transition écologique et sociale.   

 

Ce projet répond à deux enjeux métropolitains majeurs. Le premier est la réponse publique apportée à la crise du logement qui sévit depuis 4 ou 5 ans. Il est de notre responsabilité à nous, élus, de faire en sorte que chacun puisse se loger dans des surfaces adaptées à ses besoins. Et le deuxième enjeu, c’est celui de la transition écologique. Développer un quartier comme celui-ci, en première couronne de la métropole, c’est éviter l’étalement urbain et le recours massif à la voiture individuelle. 

Bertrand Affilé - Maire de Saint-Herblain
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Le quartier de la Pâtissière se situe sur la frange sud-ouest de Saint-Herblain.

Où en est-on ?

Retards dans le lancement du projet

La réalisation d’une opération d’aménagement sur le secteur de la Pâtissière nécessite, au préalable, une procédure de déclaration d’utilité publique valant mise en compatibilité du Plan local d’urbanisme métropolitain (PLUm). Lancée par la Ville en juin 2022, cette procédure implique une autorisation environnementale.

Tous nouveaux projets urbains doit en effet prendre en compte de manière systématique les enjeux environnementaux, afin de concilier urbanisation et préservation des milieux et des espèces. Cette procédure étant longue et complexe, le lancement du projet urbain de la Pâtissière est de ce fait décalé. Lancement prévisionnel des premiers travaux : 2026.

Lancées en 2016, les premières études ont progressivement dessiné l’urbanisation de ce futur quartier apaisé. Le 10 mai 2022, une centaine de personnes ont pu assister en réunion publique aux présentations des premières intentions.

Si la « philosophie » générale du quartier est désormais arrêtée, reste de nombreux points sur lesquels les habitantes et habitants pourront continuer d’agir afin de co-construire le futur quartier. « C’est une démarche importante car la participation citoyenne est au cœur de notre manière de faire, appuie Jérôme Sulim. D’ici aux premières constructions, nous allons organiser un ensemble d’ateliers avec les riverains et les futurs habitants pour définir plus finement à quoi ressemblera ce quartier. Nous l’avons déjà fait sur la ZAC La Baule, et je crois pouvoir dire que ça a été très apprécié. »

Ce qui va changer

Logements

Le quartier de la Pâtissière offrira une continuité paysagère et urbanistique avec le sud-ouest du Bourg, en s’insérant dans le tissu pavillonnaire existant. Au total, 180 logements, structurés sous forme de « hameaux », devraient sortir de terre, dont 25 % de locatif social et 15 % d’accession abordable à la propriété. Constitués de pavillons individuels et de petits collectifs (R+2 + couronnement : soit 4 étages maximum, dont le dernier étage en retrait), les logements bénéficieront des dernières normes environnementales et d’une attention particulière en termes de qualité architecturale (orientation, grandeur des pièces à vivre…). 

180

nouveaux logements, dont 25 % de locatif social et 15 % d’accession abordable à la propriété

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Les logements du quartier Pâtissière bénéficieront des dernières normes environnementales.

Un quartier dessiné avec ses habitants

Autre aspect innovant du projet urbain : la Pâtissière sera construit en partie avec ses futurs habitants. Accompagnés des architectes et urbanistes du projet, ces derniers pourront travailler sur la forme des hameaux (quel mobilier urbain ? quelle place pour la nature ?…) et des logements, sur le modèle de l’habitat participatif.   

Mobilités douces

Les logements seront desservis par une voie principale construite en bordure d’un merlon qui viendra faire tampon avec la VM75. « Cette surélévation du quartier permettra non seulement de protéger les habitants des nuisances de la VM75, mais elle va également ouvrir la perspective ouest sur les zones humides de la Pâtissière« , indique l’agence d’urbanisme Lalu – La forme et l’usage, chargée de dessiner dans le détail ce nouveau quartier.

Si trois voies permettront aux véhicules d’accéder au nouveau quartier (allée de la Pâtissière, chemin de la Treille, avenue Jean-Berha), une large place sera consacrée aux mobilités douces avec la création de pistes cyclables et allées piétonnes qui permettront de rejoindre le Bourg et ses équipements en toute sécurité. Chaque logement sera doté de 1 à 2 places de stationnement privatif. Une offre sur la voie publique complètera ce volet privatif et permettra au public visiteur de se stationner. 

À noter en outre que le quartier se situera à proximité immédiate de la gare de Saint-Herblain et sera desservi par les transports en commun.

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Une large place sera consacrée aux mobilités douces.

La future école Beauregard

Vieillissante, inadaptée aux nouvelles pratiques pédagogiques et impossible à rénover (l’amiante, aujourd’hui contenue, risquerait de se disperser en cas de travaux). Les problématiques qui entourent l’actuelle école Beauregard sont sans appel. C’est pourquoi la Ville a décidé la construction d’un tout nouvel établissement en remplacement au sein même du quartier de la Pâtissière, sur sa frange nord.

« C’est une décision logique au vu de la configuration de l’actuelle école Beauregard, et qui permettra d’accueillir les enfants dans de bien meilleures conditions, selon Sarah Tendron, adjointe au maire en charge du quartier Bourg. Maintenant que cette décision est actée, nous allons pouvoir travailler plus finement avec les enseignants et parents d’élèves pour définir les contours de cette nouvelle école, en lien avec l’équipe d’architectes retenue, comme nous l’avons fait pour Stéphane-Hessel ou Nelson-Mandela. »

Dimension écologique

Outre ses logements de qualité, la Pâtissière entend proposer une nouvelle façon d’habiter la ville. Une large place sera accordée à la qualité paysagère et environnementale des lieux. Dans le projet présenté aux habitants, un petit bois abritant une zone humide est ainsi conservée en cœur de quartier. Un jardin fleuri marquera le sud du quartier. Surtout, un réseau dense de noues maillera l’ensemble du quartier. Ces fossés peu profonds et végétalisés permettent la rétention et l’infiltration des eaux pluviales et sont de véritables refuges de biodiversité pour la faune et la flore.

La Pâtissière est aujourd’hui un écrin paysager qu’il s’agit de préserver. On profite de l’urbanisation raisonnée de ce secteur pour créer des continuités paysagères et favoriser les déambulations et flâneries des habitants du Bourg. 

Jérôme Sulim - Adjoint à l'urbanisme
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Les logements seront organisés sous forme de hameau.

Autre élément novateur : les logements seront organisés sous forme de hameaux, avec des espaces partagés permettant aux habitants et habitantes de jardiner, bricoler, se retrouver autour de bancs et jeux pour enfants… « Cette idée du hameau  est très originale, indique Karen Ferrand, chargée d’opération chez l’aménageur Loire Océan Développement. Ce sont des espaces collectifs qui permettront de créer du lien social. »

La chronologie du projet

  • 2019-2026 : études règlementaires et opérationnelles
  • Septembre 2019 : première réunion publique de présentation du quartier
  • Mai 2022 : deuxième réunion publique de présentation du quartier
  • 2026 : lancement des premiers travaux de viabilisation
  • 2027 : lancement des premières constructions