Tennis Club de la Gagnerie : un club à ambition(s)

Ils l’ont fait. L’équipe fanion masculine du Tennis Club Gagnerie joue en nationale 4. Pourtant personne n’y croit quand Lionel Bernard, fraichement élu président du club, affiche son ambition nationale en 2013 : « On m’a regardé avec de grands yeux quand j’en ai fait l’un des projets du club ». 10 ans et 6 montées de divisions plus tard – « dont deux années de covid » précise le président-, la promesse est tenue. Grâce à une volonté sans faille de l’équipe dirigeante, la mobilisation du club autour du projet mais aussi le recrutement, décisif, de Jean-Philippe Lecuyer en tant que directeur sportif du club en 2015. « Un joueur et un entraineur de très bon niveau dont l’arrivée a permis d’augmenter le niveau de toutes nos équipes et d’attirer de nouveaux joueurs », se félicite Lionel Bernard.

Aux portes de la montée en 2021-2022, l’équipe masculine a su faire des ajustements pour accéder à la division supérieure cette année. Une fierté pour le président : « Même si on était dans la poule la plus relevée avec deux équipes qui descendaient de nationale 3, et le derby avec le Saint-Herblain Tennis Club, qui a une très belle équipe, on a fait la différence sur le double et l’expérience« . Et l’équipe fanion en veut plus : « On vise la montée en nationale 3 avec une équipe très expérimentée et des jeunes qui reviennent d’études et vont prendre la relève. »

Au TCG, l’ambition ne se limite pas à la compétition. Développer une école de tennis reconnue, l’autre grand projet mis sur la table par Lionel Bernard à son arrivée à la tête du club, est en passe de s’accomplir. Accessible dès 4 ans, celle-ci mise sur le tutorat et un temps de frappe important pour attirer et garder les jeunes pousses. Une configuration pédagogique originale détaillée par Lionel Bernard : « Nous avons mis en place un système de répétiteurs comme au foot. Les plus grands viennent aider le coach pour faire jouer les plus petits : ça augmente le temps de frappe des enfants et créé du lien entre plus âgés et plus jeunes ». Jusqu’à créer des vocations de coach et ou d’arbitres chez les jeunes.

Une manière aussi d’intégrer les jeunes à la vie du club, d’éviter qu’ils repartent à la fin de leurs cours, en simples consommateurs. En filigrane du projet pédagogique du TC Gagnerie, la volonté de faire découvrir aux jeunes la vie associative, ce que veut dire être citoyen et citoyenne et apporter des réponses concrètes à ce paradoxe, posé par Lionel Bernard : « Le tennis est un sport solitaire. Comment développe-t-on la solidarité, le sens du partage et la coopération au sein du club ? »

Avec 32% de femmes dans les effectifs, le club herblinois se situe au-dessus des moyennes régionales et nationales en la matière. Pour Lionel Bernard l’histoire du club, qui vient de fêter ses 50 ans, y est pour quelque chose : « Le haut niveau a longtemps été une affaire de femmes ici, avec dans les années 2000 une équipe féminine en nationale 3. Et aujourd’hui, les femmes aussi sont proches du pré-national ». Autre facteur d’attractivité pour les femmes : la création d’une ligue interne dédiée aux amateurs et amatrices du club. L’organisation des matchs en interne en tenant compte des contraintes des unes et des autres, et sur un temps maximal d’une heure permet aux intéressées de mieux concilier leur pratique sportive et leur organisation personnelle.

Le président ne compte pas s’arrêter là : « On se projette sur les 10 prochaines années, avec un gros sujet sur les infrastructures du club qui nous faut développer pour continuer à accueillir nos adhérents (NDLR : 530 personnes) et nos compétiteurs en nationale 4 », résume Lionel Bernard. Pour l’année 2023-2024, le club entame une réflexion sur l’offre sportive pour les personnes retraitées, le développement du tennis santé et le sport comme vecteur de vie sociale. De quoi continuer à faire vivre concrètement le credo du club : « Le tennis pour tous ».

Plus d’infos sur le club son actualité et ses projets sur le site internet du Tennis Club Gagnerie.