Sport : bouger, pas à pas

Un samedi matin, dans la salle de gymnastique du Vigneau. Sur les tapis et au milieu des agrès, l’enthousiasme est palpable, même si les pas de certains manquent encore d’assurance. Accompagnés de leurs parents, une trentaine de tout-petits s’essaient à la « baby-gym ». « Se mettre à quatre pattes comme la tortue », « Faire la girafe »…Les exercices convoquent volontiers l’imaginaire animalier. « C’est très ludique, commente Homère Andréadakis, entraîneur du club. L’idée, c’est de les faire jouer, tout en essayant de leur montrer ce qu’on peut faire avec son corps, comment contrôler ses mouvements, maîtriser l’espace autour de soi… Ils adorent ! »

À l’image de ces apprentis gymnastes, le sport à Saint-Herblain se conjugue à tous les temps de la vie. Pour cela, une soixantaine de clubs sportifs proposent une trentaine de disciplines différentes. « Quand on sait qu’il n’y avait qu’une dizaine de clubs à la fin des années 70, ça donne une idée de la progression de la pratique sportive à Saint-Herblain ces dernières décennies, en lien avec le développement des équipements, déclare Étienne Pauvert, président de l’Office herblinois du sport (OSH) qui fédère les associations sportives locales.

En tête des sports les plus pratiqués aujourd’hui, on retrouve les traditionnels sports collectifs (football, rugby, basket) ou individuels (tennis, badminton, natation). D’autres disciplines, plus confidentielles, ont aussi élu domicile à Saint-Herblain, comme la savate, la canne de combat, le twirling…

Lancé à partir de 2014, le programme de rénovation global des équipements s’achèvera cette année. En une décennie, ce chantier d’ampleur aura permis une amélioration considérable des conditions d’accueil des usagères et usagers, ainsi qu’une réorganisation complète des lieux de pratique.

« Des bâtiments plus confortables, plus efficaces énergétiquement et accessibles aux handisportifs : voilà les objectifs visés par ces travaux, détaille Marine Duméril, adjointe au maire en charge du sport. Encourager le sport pour tous, c’est d’abord investir pour permettre le foisonnement associatif, l’accueil des écoles, des structures jeunesse…».

Côté écoles justement, les enfants bénéficient chaque année des apprentissages donnés par la douzaine d’éducateurs et éducatrices sportives municipales « Un temps précieux qui permet de s’habituer à la pratique sportive et bien sûr, d’apprendre à nager », indique Jérôme Thomas, éducateur sportif à la Ville.

La Ville appuie aussi le développement du sport auprès de tous les publics, et notamment des clubs qui s’engagent dans cette voie. Ainsi la pratique féminine a considérablement progressé ces dernières années. « C’est un axe fort de développement du club, confirme ainsi Philippe Chasserant, président de l’UFSH football, l’un des plus gros clubs de la commune. À la création de la section, en 2016, nous avions une quinzaine d’adhérentes et nous en avons aujourd’hui une quarantaine, ça progresse d’année en année ».

D’autres actions sont aussi entreprises par la Ville auprès des seniors, des personnes en situation de handicap moteur ou atteintes de pathologies spécifiques.

Si l’on intègre les déplacements du quotidien (vélos, marche à pied…), 76% des adultes ont pratiqué au moins un sport dans les 12 derniers mois. « D’où l’importance de développer une ville « apaisée », pour encourager ces modes doux de déplacement, insiste Marine Duméril. En parallèle, la Ville multiplie les lieux de pratique libre dans les parcs et jardins ou directement dans les quartiers, à l’image du skatepark qui verra le jour d’ici 2026, près d’Atlantis.