Culture
Matthias Saillard : « Le dessin et rien d’autre »
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Matthias Saillard, plasticien et professeur d’arts plastiques, est membre du collectif La Boîte en valise. Un artiste qui inscrit son travail sur le long cours.
Tombé tout petit dans le dessin, « le dessin s’est imposé à moi », Matthias Saillard a choisi d’en faire son métier en entrant aux Beaux-Arts. Volontiers solitaire, ce dessinateur s’attaque à toutes sortes de formats « autour de l’idée d’envahissement ». Après son séjour à Londres, il décide de travailler au stylo noir, « un outil minimaliste qui offre une liberté maximale. »
Depuis 25 ans, Matthias Saillard travaille sur les académies de peinture : le portrait, la nature morte, la scène de genre historique « pour donner toute sa place au dessin en tant que moyen d’expression au même niveau que la peinture, la sculpture, la photographie. »
Généralement ses dessins font écho à l’actualité et aux signes de l’époque comme la guerre, les QR code, la pandémie du Covid 19. Parmi ses travaux, on peut citer ses dessins grand format de militaires américains perdus en plein désert irakien. Loin de l’image d’un débarquement héroïque, ces soldats aux armes baissées, figés dans leur retraite, traduisent sa vision de « l’absurdité de la guerre ». S’il ne s’inscrit dans aucune école de dessin, il apprécie le travail d’Ernest Pignon-Ernest et de Henry Moore. Toujours très attaché au carnet de dessin en tant qu’objet, il est cependant très tenté d’utiliser la tablette numérique. Certains de ses dessins font partie de collections publiques ou privées (artothèque de Nevers, collections privées américaines notamment). Son atelier se visite sur rendez-vous.
Le collectif de plasticiens La Boîte en valise est installé temporairement dans un ancien atelier place Léo-Lagrange dans le quartier de Preux. Le collectif organise régulièrement des portes ouvertes.
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