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Nature
Lutte contre les nuisibles, que faire ?
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Moustiques tigres, frelons asiatiques, chenilles processionnaires : comment faire pour se protéger et protéger l’environnement de ces espèces déjà bien établies sur notre territoire ? Le point dans cet article.
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Selon l’Agence régionale de santé (ARS), Saint-Herblain est reconnue depuis 2024, comme une commune colonisée par le moustique tigre. D’autres villes du Département sont tout aussi concernées par cette problématique telles que Sainte-Luce-sur-Loire ou Saint-Nazaire qui elles aussi ont été déclarées colonisées par l’ARS. Cette espèce de moustique peut être vectrice de maladies comme le chikungunya, la dengue, ou le zika.
Pour éviter la progression de l’Aedes albopictus, nom scientifique du moustique tigre, observez votre balcon, ou votre jardin. Éliminez les lieux de ponte des femelles en portant une attention particulière à l’eau stagnante, favorisant l’éclosion des œufs. La femelle peut pondre jusqu’à 2000 œufs à la fois. Il est ainsi préférable de vérifier – au moins une fois par semaine – s’il ne reste pas un fond d’eau dans des arrosoirs, coupelles de fleurs, gouttières, etc. Si vous réutilisez l’eau de pluie pour l’entretien de votre extérieur, pensez à couvrir votre récupérateur de façon hermétique ou avec une moustiquaire afin que cela ne devienne pas « un nid à moustique ». N’hésitez pas à passer le mot autour de vous et notamment à vos voisins ! Ce moustique sédentaire reste généralement dans un rayon de 150 mètres autour de son lieu de naissance.
Comment distingue-t-on le moustique tigre du moustique commun ?
Comme son nom le suggère, le moustique tigre est noir rayé de blanc sur tout le corps et les pattes avec une ligne centrale blanche allant de sa tête à son thorax. Originaire d’Asie, ce moustique est plutôt silencieux à la différence du moustique européen et à tendance à piquer principalement le matin et le soir. Généralement plus petit que les autres espèces de moustique, sa piqûre est pourtant plus douloureuse et démange d’avantage. Pour favoriser la ponte de leurs œufs, les femelles piquent pour se nourrir de sang riche en protéines.
On peut l’apercevoir à l’approche du printemps ramper sur la voie publique, le long des troncs d’arbres ou sur les pelouses. La chenille processionnaire se distingue aisément par ses déplacements en longues files « noires » et par ses nids ressemblants à de gros cocons au cœur des arbres. Pouvant atteindre jusqu’à 4 centimètres, elle représente une menace pour les êtres humains et les animaux de compagnie lorsqu’elle descend du feuillage au printemps pour se transformer en papillon. Lorsqu’il se sent vulnérable, ce petit être velu de couleur noire et jaune voire orange va libérer des toxines par ses poils urticants. Le venin contenu dans ces soies urticantes peut alors provoquer des allergies, des démangeaisons, des difficultés respiratoires, etc. À noter : les soies se déplaçant aisément avec le vent, il n’est ainsi pas nécessaire d’être en contact avec ces dernières pour présenter des symptômes.
Comment combattre les chenilles processionnaires ?
Afin de limiter les risques liés aux chenilles processionnaires : observez les arbres, régulièrement. Les chenilles processionnaires s’installent dans les pins et les chênes, sur lesquels vous pouvez essayer de repérer leurs nids. Il est essentiel de les éliminer dès le mois de mars avant leur départ du nid pour la grande procession.
Dans l’espace public ?
Pour protéger les espaces publics de la prolifération des chenilles processionnaires, la Ville mène des campagnes successives et diversifie les dispositifs pour diminuer le nombre d’invasifs sur le territoire. Dès le mois de décembre, des gouttières sont installées – par une entreprise mandataire – le long des arbres pour capturer les chenilles et les brûler par la suite en avril-mai. D’autres dispositifs sont déployés au gré des besoins : traitements préventifs, pièges pour attraper les chenilles femelles avant qu’elles ne pondent leurs œufs.
Dans mon jardin ?
Ne vous approchez pas du nid et ne tentez pas de l’enlever ou de le détruire vous-même. Contactez une entreprise spécialisée dans l’enlèvement des nids ou l’installation de pièges au plus vite. Autre méthode favorisant la chaîne alimentaire : l’installation de nichoirs au cœur de vos haies et buissons ! La mésange est l’un des rares prédateurs naturels de la chenille processionnaire et peut en dévorer des centaines pour son repas quotidien.
En regardant la hauteur des arbres et son feuillage, vous avez sans doute constaté la présence de nid imposant, sous forme de boule pouvant mesurer jusqu’à 70 centimètres de largeur. Grand prédateur des abeilles et menace pour la biodiversité, le frelon vespa velutina – plus communément appelé frelon asiatique – se distingue par un corps noir avec une large bande orangée sur l’abdomen et l’extrémité des pattes jaunes.
Pour le mettre hors d’état de nuire, le printemps est le moment idéal pour agir ! Dès mars et avril, la reine fonde de nouveaux nids et établit sa colonie le long des murs et dans les haies. En capturant ces reines au printemps avant qu’elles ne commencent à se reproduire, il est possible de réduire considérablement le nombre de colonies actives au cours de l’année. Si vous souhaitez contribuer au piégeage de printemps, rapprochez-vous de l’Association Sanitaire Apicole Départementale 44 pour obtenir des informations et des conseils sur la marche à suivre.
Rappelons-le, les frelons asiatiques n’ont aucun prédateur en raison de leur vol stationnaire. Les repérer suffisamment en amont permet ainsi de les faire retirer par des professionnels avant que la colonie ne se développe et ne s’installe dans un nid plus grand et difficile d’accès. Quant aux frelons européens, leurs nids s’observent contre la terre, aux creux des murs et entre des pierres.
Que dois-je faire si j’observe un nid dans un parc ou dans mon jardin ?
Dans l’espace public ?
La Ville procède à l’enlèvement et à la destruction systématique des nids de frelons asiatiques dans les espaces publics dont elle a la charge. Contactez la Direction de la nature, des paysages et de l’espace public au 02 28 25 24 87, en indiquant la localisation précise du nid, ainsi que sa hauteur.
Dans un jardin privé ?
Ne vous approchez pas du nid et ne tentez pas de l’enlever ou de le détruire vous-même. Contactez une entreprise spécialisée dans l’enlèvement des nids au plus vite.