La Ville aux côtés des associations

Aux côtés des traditionnelles subventions (lire en Chiffres clés), la Ville s’est dotée d’un service dédié chargé d’accompagner les associations dans le montage de leurs projets ou leurs démarches administratives, de proposer des formations ou d’animer le réseau herblinois, à travers par exemple des rencontres organisées chaque 1^er mercredi du mois, ou des ateliers réservées aux associations au cybercentre du Carré des services. « Nous ne sommes pas une condition sine qua non de l’existence des associations, nous n’en avons pas la prétention, relève dans un sourire Marie-Pierre Le Pogam, responsable du service. Mais la Ville a vraiment à cœur d’être une facilitatrice, de créer un contexte favorable à leur développement. »

Action socioculturelle, sport, culture, environnement, jeunesse, solidarité, relations internationales, culture… la variété des champs d’intervention des 600 associations herblinoises est l’un de ses marqueurs forts.  Alors, quoi de commun entre une association de quartier aux ressources très contraintes et une structure qui compte plusieurs salariés ? « Il y a une grande pluralité de la vie associative, notamment à Saint-Herblain », confirme Lionel Prouteau, maître de conférence en sciences économiques et membre de l’Observatoire citoyen des politiques publiques, instance créée en 2022 par la Ville et qui travaille sur l’amélioration de ses actions en direction des associations. « Mais il y a une constante assez forte : le bénévolat. S’engager dans une association demeure une action forte, qui relève autant de l’altruisme que de l’affirmation de soi-même. » Hier porté par des valeurs, parfois adossé à des mouvements politiques, le bénévolat entame sa mue depuis quelques années au profit d’un engagement par projets.

D’où la volonté de la Ville d’être à l’écoute de ces évolutions en s’appuyant sur des professionnels et professionnelles ayant une connaissance fine du territoire et à même d’identifier les besoins des associations, à l’image des chargés de quartier ou du service de la vie associative, au sein duquel un agent est spécialement dédié à la dynamisation du terreau associatif herblinois. « C’est un poste très riche, confirme Emmanuel Chenina, je suis un peu la porte d’entrée des associations pour toutes leurs demandes et je vais aussi à leur rencontre ». Un volontarisme assumé par l’élue : « La vie associative, c’est la vraie vie, celle du quotidien de millions de Françaises et de Français, affirme Farida Rebouh. C’est pour ça que Saint-Herblain se donne les moyens de les épauler. »

Jean-Marc Brunel s’estime chanceux. Malgré une perte de près 30 % du nombre d’adhérents, son association Les Enfants du bal (lire portrait p.17) a traversé la crise Covid sans y laisser trop de plumes. La raison en est simple. « Nous avons bénéficié d’un soutien sans faille de la Ville de Saint-Herblain, via notamment le fonds d’aide exceptionnel que les élus ont mis en place. Cette période a été délicate pour toutes les associations, mais on a été beaucoup soutenus. »

Derrière ce cas précis se dessine un exemple concret du soutien apporté par la Ville aux associations. Mis en place en 2020 pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire, le Fonds de soutien exceptionnel au monde associatif, pourvu de 200 000 €, en a ainsi distribué plus de 160 000 € à plusieurs dizaines de structures. « Le postulat à la base de cette aide, comme de toutes nos actions, c’est que les associations sont une richesse qui donne une identité forte à la ville, explique Farida Rebouh, adjointe au maire en charge de la vie associative. Dès lors, toute politique publique qui vise à favoriser leur développement, ou leur survie en cas de crise, me paraît nécessaire. »