Partager avec

Nature

Éco-pâturage : de nouveaux espaces habités

Publié le | Mis à jour le

Avec l’arrivée d’un nouveau cheptel, les surfaces d’éco-pâturage se multiplient sur le territoire herblinois. Un dispositif naturel qui facilite la gestion écologique des espaces verts et naturels de la commune. Explications.

« L’éco-pâturage consiste à entretenir des espaces fonciers de la commune grâce à des herbivores, comme les vaches, les moutons ou les chèvres, explique Walya Dada, responsable du pôle équipe ressources au sein du service gestion espaces verts et naturels. Cela permet de remplacer la mécanisation à certains endroits ». La Ville promeut un mode de pâturage raisonné, impliquant un effectif réduit de bêtes au sein d’un enclos ainsi qu’une courte durée de pâture afin de ne pas fragiliser les sols.

 

50 000 euros

consacrés par la Ville au dispositif d’éco-pâturage

40 animaux

disséminés sur les espaces de pâture

25 hectares

d'éco-pâturage

Un mode d’entretien naturel

Depuis 2019, la Ville participe à la conservation de la vache nantaise sur le territoire avec l’association La Vache Nantaise. « En 2023, des vaches ont vêlé et des petits veaux sont nés ». Seize vaches ont ainsi élu domicile dans les marais de la Pelousière. Les bovins s’abreuvent directement à la source – des marais – où des analyses effectuées en amont ont déterminé la potabilité de l’eau. Les vaches sont 100% nourries à l’herbe, locales et nantaises !

En 2024, un second marché a permis de multiplier les surfaces d’éco-pâturage. Seize animaux de la ferme de Milgoulle ont ainsi rejoint les parcelles de Bagatelle, de la Pelousière, des parcs de la Chézine et de la Carrière, et du groupe scolaire Mandela. « Les races des animaux sont sélectionnées suivant leur docilité et leur adaptation au plein air, mais aussi en fonction du terrain et de ses spécificités : arbres, plantes toxiques… ».

La Ville prend en charge la pose et la réparation des clôtures des espaces pâturés. Quant à l’éleveur, il assure le suivi sanitaire et les soins des animaux, l’abreuvage…

Image 1
La vache nantaise est une race historique de Loire-Atlantique. Il s'agit d'une race mixte (laitière et allaitante). Sa rusticité lui permet de vivre dans les marais de la Pelousière et de rester dehors toute l'année.

Quels animaux et à quels endroits ?

  • Les marais de la Pelousière : 16 vaches nantaises
  • Bagatelle : 4 moutons avranchins
  • La Pelousière : 2 bovins armoricains
  • Parc de La Chézine : 2 moutons avranchins
  • La Carrière : 2 boucs des fossés et 2 moutons avranchins
  • Groupe scolaire Mandela : 2 boucs des fossés

Quelles plus-values d’un pâturage urbain ?

L’éco-pâturage contribue à la préservation voire l’augmentation de la biodiversité des surfaces en herbe, au soutien et au développement de l’agriculture périurbaine, à l’animation et à une gestion écologique des espaces publics et naturels.

La démarche représente également une aide précieuse pour l’entretien des zones difficilement accessibles par les engins de fauche – et potentiellement à risque – notamment sur les hauteurs du site de la Carrière.

D’autres parcelles s’intègrent également au dispositif d’éco-pâturage. Par exemple, des chevaux pâturent désormais l’herbe de la Gournerie et de la Morinière.

Walya Dada - responsable du pôle équipe ressources au sein du service gestion espaces verts et naturels
Image 1
Des boucs et chèvres gambadent dans les prairies et zones rocheuses du parc de la Carrière pour faciliter leur entretien.

Financement de l’éco-pâturage

Chaque année, 50 000 euros sont consacrés par la Ville au dispositif d’éco-pâturage. Pour sa mise en place, la commune a bénéficié de subventions pour le site des marais de la Pelousière. Elle a été soutenue par le Département dans le cadre du dispositif Contrat Loire-Atlantique Nature (CLAN) pour le débroussaillage et la mise en place de clôtures.