Conseil municipal : le projet de cuisine mutualisée est lancé

Six heures auront été nécessaires pour étudier l’ensemble des 40 délibérations. Ce fut donc un conseil à la fois dense et intense par les différentes prises de parole qui se sont succédé.

L’un des projets majeurs du mandat, une cuisine mutualisée avec les Villes de La Chapelle-sur-Erdre et d’Orvault dotée de deux unités, a été engagé par 33 voix pour, 7 voix contre et 3 abstentions. Ce projet répond à plusieurs problématiques : la prise en compte du vieillissement de la cuisine centrale de Rezé, la demande de plus en plus prégnante des usagers d’une alimentation saine, de qualité, issue de l’agriculture biologique et de circuits courts avec une attention portée à la gestion durable des déchets. Cet équipement intercommunal pourra confectionner jusqu’à près de 10 000 repas par jour. Deux groupements de commandes vont être créés : le premier pour la passation et l’exécution de marchés publics, le second pour la conclusion de marché d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour lancer les études de programmation. La création d’une société publique locale (SPL) porteuse de l’investissement a été actée. Florence Gascoin (Saint-Herblain en commun) a pris part au débat en rappelant le souhait de son groupe « d’une cuisine intégrée à chaque établissement et de sortir de la logique de centralisation. Sortir de la cuisine centrale de Rezé devait nous permettre un réel changement. Concernant la gouvernance, le modèle proposé nous laisse perplexes parce qu’il s’agit d’une société anonyme avec du capital, une comptabilité privée et des salariés de droit privé. Ce modèle n’est pas vraiment compatible avec les objectifs affichés d’exemplarité de performance publique, de transition écologique et de dialogue avec le territoire ».
Le maire Bertrand Affilé lui a répondu que « le small is beautiful ne marche que dans le cas d’une commune small, en clair, quand on dispose d’une école avec une seule cuisine. Mais quand on en a 15 ou 16 potentielles, ce n’est pas possible de profiter, comme vous dites, d’achats de petites tailles à de petits producteurs, tout cela ce n’est pas réaliste, ça n’existe pas parce que nous avons – nous – l’obligation d’avoir un marché. Dans votre modèle, il y aurait de toute façon un grand marché pour l’ensemble des 4 800 rationnaires et ensuite il faudrait répartir, tout trier, livrer les cageots de légumes pour qu’ils soient travaillés sur place. C’est un choix mais c’est compliqué. Les effets positifs sont perdus à l’échelle d’une commune de la taille de la nôtre. S’approvisionner auprès du petit jardinier du coin, ça ne fonctionne pas. Sur la société publique locale, il s’agit bien d’une société où les trois communes seront les actionnaires et où il n’y aura pas de capitaux privés. Il s’agit donc d’une structure souple présidée par un conseil d’administration composée d’élus qui contrôlera son fonctionnement ».

Les conseillères et conseillers municipaux ont voté à l’unanimité pour que la Ville adhère à un groupement de commandes de Nantes Métropole en matière d’acheminement de gaz naturel qui prendra effet au 1er juillet 2025. Les besoins annuels en gaz naturel de la Ville sont estimés à 5 300 MWh. Françoise Delaby, conseillère municipale et métropolitaine, a estimé qu’ « à l’heure de la forte augmentation du coût des énergies, ce groupement de commandes est une bonne opportunité pour la Ville. Dans ce cas, la Métropole joue un rôle de coordination et de mutualisation bénéfique à l’ensemble des communes et autres structures publiques membres de ce groupement de commandes ». Bertrand Affilé, le maire a apporté des précisions sur les adaptations mises en œuvre pour faire face au renchérissement actuel des coûts de l’énergie : un raccordement au réseau de chaleur pour certains bassins des piscines, une approche ciblée de la réduction de la température équipement par équipement en fonction des disciplines sportives.  « On respectera le plan de sobriété de la métropole en étant attentifs à ne pas pratiquer des écarts importants de températures entre les équipements sportifs d’une commune à l’autre ». Dans les écoles et structures petite enfance la température ne sera pas baissée.

La Ville s’engage dans le dispositif Chantiers plan job à destination des jeunes. Initié en 2004 dans le quartier du Breil à Nantes, le dispositif chantiers plan job est un outil d’insertion sociale et professionnelle à destination des jeunesses. Ce dispositif s’est peu à peu étendu à l’ensemble des territoires politique de la Ville. Il s’agit de proposer aux jeunes de 16 à 21 ans des chantiers liés à l’environnement et au cadre de vie et aux manifestations festives nantaises. La Ville de Saint-Herblain s’engage à adhérer à un groupement de commandes qui réunit les Villes de Couëron et de Nantes. Saint-Herblain bénéficiera de 12 chantiers entre 2023 et 2026.

Rapports annuels 2021 de Nantes Métropole

Des représentants métropolitains ont présenté les bilans d’activité des politiques publiques en matière de qualité et de prix des services publics de l’eau, de l’assainissement et des déchets. 16 000 abonnés aux réseaux d’eau et d’assainissement sont dénombrés à Saint-Herblain. Le prix de l’eau dans la métropole s’élève à 3,58 €/m3. Il est inférieur au prix de l’eau pratiqué dans les autres grandes métropoles. La tarification sociale s’est poursuivie et concerne 538 ménages, soit 37 000 € à l’échelle de Saint-Herblain (une aide moyenne de 70€ par foyer). Catherine Manzanarès (Saint-Herblain d’abord !) a profité de la présentation du rapport sur la gestion des déchets pour déplorer les dépôts sauvages et les comportements incivils de certains citoyens et entrepreneurs peu scrupuleux. « Selon nous, évaluer le coût de ces dépôts sauvages permet de communiquer sur cette charge financière auprès des habitants et contribue pour partie à la sensibilisation ». Jocelyn Gendek, adjoint à la tranquillité publique et prévention des risques a répondu que des amendes étaient prévues pour sanctionner les fautifs. Évoquant l’expérimentation de la collecte des invendus de fruits et légumes menée sur le marché de Bellevue, il a précisé que cette dernière est désormais passée au stade de la pérennisation puis a ajouté : « Nous sommes dans une politique volontariste puisque nous avons anticipé l’obligation de collecter les déchets de moins de 5 tonnes qui entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2023 ».

Fonds herblinois de solidarité

Les élus ont voté favorablement pour le versement d‘une subvention exceptionnelle à 3 associations mises en difficulté par l’épidémie de Covid 19 : le cinéma Le Lutétia (10 000 €), les Enfants du bal (5 000 €) et l’UF Saint-Herblain (4 870 €).

Bilan de la concertation préalable / projet La Pâtissière

Un projet d’habitat à la Pâtissière est prévu pour s’échelonner dans le temps avec une première phase à partir de 2025 avec la construction de 120 logements puis une seconde en 2027 avec 50 à 60 logements. Un groupe scolaire est également programmé dont les travaux sont envisagés à compter de 2026 pour une ouverture à la rentrée 2027/2028. Pour pouvoir engager ce projet, la mise en compatibilité du PLUm est nécessaire et est effectuée par déclaration d’utilité publique. 14 observations ont été formulées lors de la concertation préalable du 29 août au 12 septembre inclus. Cette délibération a été votée (10 abstentions).

Prochain conseil municipal : lundi 12 décembre 2022.