Ces Herblinois qui relèvent des défis climat

En 2011, Nantes métropole a lancé des défis citoyens aux habitants qui avaient envie d’agir pour l’environnement. Il y eut les défis énergie positive, alimentation, zéro déchet… Il y a tout juste un an, la Métropole a étoffé sa proposition et la manière de faire en lançant les Défis climat, soit une application mobile dédiée et un nouveau panel de challenges – à mener seul ou en collectif – autour des thèmes de l’eau, du numérique, des déchets, de l’alimentation, des loisirs, de la mobilité…

En un an, plus de 800 habitants ont déjà fait la démarche de s’inscrire à ces nouveaux défis climat. Parmi eux, des Herblinois et des Herblinoises ont opté pour le défi collectif qui implique de rejoindre une équipe près de chez soi et d’être accompagné par un relai dans son quartier. Ici, c’est l’Association socio-éducative et culturelle du Soleil Levant.

“ Nous nous sommes emparés du sujet, il y a quelques années, en animant régulièrement des défis, rapporte Élise Gregori, animatrice. Au fil du temps, un petit noyau dur toujours partant pour de nouveaux défis s’est constitué. Et des petits nouveaux nous rejoignent régulièrement. ”

Le collectif, engagé sur un défi Zéro déchet de plusieurs mois, compte une dizaine d’Herblinois. Tout a commencé par une première réunion et une mesure de leur bilan carbone respectif via l’application mobile. “ Cela doit leur permettre de mesurer la diminution progressive de leur impact sur l’environnement ”, explique Elise Gregori. Au-delà des temps collectifs, chaque participant doit relever des petits défis à la maison.

Ce soir-là, le collectif participe à un atelier pour apprendre à faire eux-mêmes produits ménagers et cosmétiques. Aux commandes, Hélène Lorgeray, conférencière zéro déchet, intervient dans le cadre des Défis climat. Elle invite chacun à découvrir les vertus du citron, du bicarbonate de soude, des huiles essentielles… “ L’idée n’est pas simplement de reproduire des recettes, explique-t-elle. C’est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur les propriétés de ces produits naturels qu’on a généralement tous dans nos placards. ”

Fabienne, une petite quarantaine, a grandi à la campagne. “ Sans le savoir, j’y ai appris beaucoup d’éco-gestes, explique-t-elle. Lorsque les défis ont été lancés, je m’y suis tout de suite retrouvée. Des déchets au réemploi, ce sont souvent des  pratiques  faciles à intégrer dans notre quotidien. ” Même constat pour Anthony, pour qui l’écologie est une préoccupation de longue date. Les astuces et les bonnes pratiques, il en a plein la besace. Mais “ les défis collectifs permettent de rencontrer des personnes motivées, de partager ce que l’on sait et de continuer à enrichir sa pratique. Après un défi “ J’allège mon placard”, nous avons collectivement travaillé sur le recyclage de tissu, ce qui m’a amené à apprendre à utiliser  une machine à coudre. Je suis reparti avec un sac. ” Et une astuce de plus en matière de recyclage.

Si pour certains, le réemploi, l’économie d’énergie ou encore le zéro déchet est devenu une seconde nature. Pour d’autres, c’est encore des expériences inédites. Carla et son compagnon se sont lancés dans l’aventure via ce défi collectif. Le jeune couple se dit concerné par la cause environnementale, fait attention mais veut aller plus loin “ de manière très concrète ”. “ Le faire en groupe, ça motive ! ”, expliquent-ils.  Régine et Françoise, deux habitantes du quartier débutent aussi dans le zéro déchet même si elles s’aperçoivent qu’elles ont, finalement, déjà quelques bons réflexes.

Chacun repart avec sa production du jour (un gel WC et un anti-moustiques) et se donnent rendez-vous bientôt. Au programme des prochaines rencontres : un atelier cuisine anti-gaspi, une visite de l’usine de valorisation des déchets Arc-en-ciel à Couëron et dans quelques semaines, le bilan et la clôture de ce défi collectif… avant le prochain ! La motivation du groupe semble, elle aussi, durable.