Culture
Cécile Lacharme : une violoncelliste libre et inspirée
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Cécile Lacharme fait partie de cette poignée de violoncellistes adeptes de la Loopstation, cette pédale qui produit des effets sonores et décuple le pouvoir magique des instruments, voix humaine comprise.
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Sur la vidéo, au beau milieu d’un paysage de glace et d’eau, Cécile Lacharme, le bonnet de laine enfoncé sur la tête, fait corps avec son violoncelle. La jeune femme est concentrée et fait résonner les cordes de son instrument dans une mélodie dont elle a le secret. Cette résidence d’artiste en Islande en octobre 2022 fait partie de son cheminement musical comme toutes les rencontres qu’elle a pu faire au gré de ses voyages à travers la planète. Cécile Lacharme s’inspire des ambiances et paysages traversés pour improviser des textures sonores à l’oreille, à la fois très personnelles et universelles. En effet, le violoncelle a pour caractéristique de produire des sons de la même fréquence que la voix humaine.
Depuis l’âge de 6 ans, Cécile Lacharme pratique la musique, et le violoncelle en particulier. Après le conservatoire municipal de Château-Thierry dans l’Aisne et des études de commerce spécialisées en management culturel, celle qui a toujours adoré Pink Floyd, Dire Straits, et Led Zeppelin décide de se consacrer pleinement aux musiques amplifiées. La musicienne a la vingtaine et se forme à l’improvisation, au jazz manouche « sur les quais de la Seine » à Paris, participe à des jam sessions, découvre le jazz, la musique latine, le rock à Singapour et au Cambodge. Fini le temps des partitions, place aux grilles d’accord, à l’improvisation et à l’oreille.
« Mes sources d’inspiration principales sont la musique folk britannique et américaine, et notamment la musique de Nick Drake, un chanteur des années 1970 qui prête une attention particulière au picking (guitare arpégée) et qui développe une véritable dimension cinématographique à ses arrangements, s’enthousiasme Cécile Lacharme J’ai également été bercée par la musique pop-rock progressive ainsi que la musique classique ; elles font partie de mes influences majeures. »
Pendant le confinement en 2020, elle prend du temps pour elle et travaille avec sa pédale d’effet, la fameuse Loopstation qui enregistre en direct un son pour le rejouer automatiquement en boucle. Pendant six semaines, la musicienne expérimente et compose. Résultat : un morceau d’une heure de musique instrumentale. C’est le début d’une grande aventure pour faire connaître « sa marque de fabrique », la production d’effets sonores. Devenue intermittente, elle collabore avec les chanteurs nantais Coline Rio et Geoffrey Le Goaziou, la rappeuse Uzi Freya… Aujourd’hui, elle s’attache à créer ses propres concerts immersifs avec une dimension atmosphérique et se consacre à un projet d’album solo dont la sortie est programmée pour la fin 2024.
Lors de sa masterclass du samedi 23 mars de 10h à 13h à la Maison des Arts , Cécile Lacharme présentera son utilisation de la Loopstation. Un procédé utilisé depuis plus de 20 ans par les guitaristes notamment. Elle présentera également les pédales d’effets qui lui permettent de modifier le son de son violoncelle. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Cette masterclass sera suivie mardi 26 mars à 20h d’un concert, véritable spectacle immersif avec des effets sonores à 360° créés par l’ingénieur du son Bastien Raute et une création lumière de l’éclairagiste Philippe Arbert. À la fin du concert, Cécile Lacharme échangera avec le public. Billetterie gratuite à retirer à l’accueil dans la limite des places disponibles.
Photo de une : (c) JMJagu.
Maison des Arts, 26 rue de Saint-Nazaire à Saint-Herblain.