Culture
Avec les Beaux Jours, le plaisir du pas-de-côté
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Présenté en conférence de presse mercredi 17 avril, le festival Les Beaux Jours s’annonce du 13 au 16 juin. Partagée entre danse, cirque et musique, cette 3e édition du festival fera la part belle aux univers poétiques et burlesques.
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Prendre la tangente et s’extraire du monde, le temps d’une parenthèse artistique et bucolique au parc de la Bégraisière. Pour sa troisième édition, le festival des Beaux Jours se présente comme une promesse, celle du pas-de-côté. Quatre jours durant, du 13 au 16 juin, c’est à une déferlante de poésie musicale ou circassienne à laquelle vous convie le théâtre ONYX, qui se plaît à bousculer les certitudes et les préconçus.
Cette urgence à sortir du cadre tout en célébrant des formes esthétiques déjà éprouvées, on la retrouvera d’abord dans les trois spectacles de cirque, présentés sous chapiteaux. « 1er artifice », de la Compagnie du Cirque Queer, va par exemple puiser dans la plus pure tradition circassienne (contorsions, trapèze, lancers de couteaux…) tout en incorporant l’extravagance du cabaret ou l’étrangeté du « Freaks », pour mieux dissoudre les identités.
Dans « Reflet » de la Compagnie 3 x rien, la portée acrobatique ou les figures périlleuses sur un bestiaire mécanique façon Jules-Verne, viennent quant à elle interroger les troubles de l’identité.
Le trouble, on le ressentira aussi avec la performance « Cœurs rouges », 1 h 30 de pole dance portée par… trois hommes, entre burlesque et poésie des corps enlacés. Trouble aussi, avec le funambulisme participatif de la compagnie Basinga, qui donne rendez-vous pour un spectacle vertigineux délocalisé au Sillon-de-Bretagne (lire encadré).
Côté musique, on retrouvera de l’étrange avec les agités du groupe La Poison. Auréolés de leur électro-punk caustique et remuant, le groupe devrait apporter sa pièce à l’édifice baroque des Beaux Jours. Tout comme le compositeur Romain Dubois qui fabriquera, pour l’occasion, un remarquable seul en scène, nimbé de fantasmagorie. « Ça sera une performance musicale hors-du-commun, une œuvre physique presque bestiale, dont la scénographie a été réalisée par le plasticien Olivier de Sagazan, relève Jérôme Binet, programmateur musical du théâtre. De manière générale, pour les 6 concerts que nous avons programmés, au-delà de la qualité musicale, nous avons aussi fait le choix de programmer des artistes qui proposent de véritables shows et des performances très visuelles. »
Les Beaux Jours sur un fil au Sillon
C’est un rendez-vous exceptionnel qui viendra conclure un week-end entier de festivités : un grand numéro de funambulisme s’annonce au Sillon-de-Bretagne, dimanche 16 juin. La traversée, longue de 250 mètres et perchée à 30 mètres de hauteur, est proposée par la Compagnie Basinga dans le cadre des 50 ans de l’immeuble et du festival les Beaux Jours.
Cette performance exceptionnelle, réalisée par la funambule Tatian-Moso Bongonga – « l’une des rares au monde à être capable de réaliser ce genre de traversée » selon Gaëlle Lecareux – sera le point d’orgue de plusieurs mois de travail avec les habitantes et habitants du quartier. « La Ville et la compagnie avaient vraiment à cœur de proposer un projet qui aurait du sens pour les gens qui habitent l’immeuble », rappelle Gaëlle Lecareux.
Au cours des derniers mois, les habitants ont ainsi pu découvrir et expérimenter avec les artistes la pratique de funambulisme, imaginer la musique du spectacle ou apprendre la pratique du cavaletti, qui consiste à assurer la tension du fil grâce à des cordes posées de part et d’autre. La traversée du 16 juin apparaît ainsi comme la conclusion d’une démarche au long cours, d’un lien étroit tissé avec les habitants.
17
spectacles
14
spectacles gratuits en accès libre
3
propositions payantes sous chapiteau (5 euros)
11
spectacles de cirque
6
concerts
150
personnes travaillent sur le festival
En parallèle des spectacles, Les Beaux Jours proposeront également d’autres activités ludiques pour toute la famille : une exposition sur le Cours Hermeland à la Longère de la Bégraisière, une randonnée responsable mêlant nature et découvertes culturelles, un atelier de teinture végétale ou encore une lecture bruitée participative.
Comme chaque année, les associations seront également présentes en nombre sur le site du festival pour faire découvrir leurs pratiques ou les saveurs du monde entier concoctées pour l’occasion.
Enfin les Beaux Jours, c’est avant tout un festival populaire et familial, accessible au plus grand nombre et attentif à son empreinte écologique. « Le festival est accessible grâce à sa politique tarifaire ou la desserte en transports en commun, mais il est aussi très attentif aux personnes fragiles, notamment les personnes en situation de handicap, qu’elles soient contraintes dans leurs mobilités, sourdes, malentendantes ou malvoyantes », explique Gaëlle Lecareux.
Parmi les mesures écoresponsables, citons par exemple le bannissement du plastique jetable (fontaine à eau, gobelets consignés…), des repas 100 % végétariens pour les artistes et l’équipe du festival ou des mesures importantes de réduction des déchets.
Le programme du festival et la billetterie sont à retrouver sur theatre-onyx.fr
Infos pratiques
Festival Les Beaux Jours, du 13 au 16 juin 2024
Parc de la Bégraisière, rue Rabelais. Spectacle de la Cie Basinga délocalisé au Sillon de Bretagne.
Tarifs : gratuité pour les spectacles de plein air ; 5 euros pour les spectacles sous chapiteau.
Parking à vélo et station de gonflage sur site. Accès transports en commun : ligne 59 et C6 – Arrêt Hermeland.
Buvette et restauration sur place, assurée par les associations herblinoises.