Tous à l’eau : un programme concocté par les étudiants de l’université de Nantes

3, 2, 1… Partez ! Frites, tapis flottants… tout est bon pour construire un radeau capable de fendre l’eau de la piscine Ernest-Renan et de remporter la manche qui s’annonce. « On va aller plus vite que le bateau du Vendée Globe », promet une jeune nageuse. Ce jour-là, une quinzaine d’enfants se prennent au jeu imaginé par cinq étudiants en licence Animation, gestion et organisation des activités physiques et sportives (Agoaps) à l’université de Nantes.

Dans le cadre de leurs travaux pratiques, ces futurs maîtres-nageurs ont dû concevoir un programme d’animations aquatiques à destination du public de la piscine Ernest-Renan. Au menu : aquagym, aqua-training, water-polo, initiation à la plongée et au sauvetage aquatique, cours de natation…

Le top départ a été donné le 10 février dernier pour une semaine. Intitulée Tous à l’eau, cette opération, fruit d’un partenariat entre Saint-Herblain et l’université de Nantes, existe depuis 2019. « Chaque année, nous accueillons et accompagnons des étudiants en STAPS dans le cadre de ce projet qui leur permet de valider leurs compétences et d’en faire profiter les Herblinois, le temps d’une semaine, explique Clément Ducray, responsable de l’Unité activités aquatiques de la Ville et tuteur du groupe. En contrepartie, nous mettons le bassin à disposition des étudiants sur un créneau hebdomadaire pendant quelques mois. « 

L’initiative qui dure cinq jours, se prépare des mois à l’avance. « Les étudiants doivent créer et gérer ce projet de A à Z, des partenariats avec des associations locales aux matériels, rapporte Christopher Vettori, l’un des enseignants de la licence Agoaps. Ils sont plongés dans les conditions du réel ». Le programme est travaillé avec le Pôle piscine de la Ville. « Nous les aiguillons en fonction de ce qu’il est possible de faire dans le bassin, de ce qui est adapté au public, aux horaires proposés, etc. », souligne Clément Ducray.

« Nous avons mêlé des animations déjà testées par les étudiants des promotions précédentes et nos propres propositions », explique Julien, étudiant. Comme ses comparses, il devait, en début d’année, choisir entre trois types de projet. « J’ai tout de suite opté pour Tous à l’eau parce qu’il permet de travailler avec une grande diversité de public. »

Idem pour sa camarade Ophélie qui file donner le top départ d’une course. Cette fois, c’est un centre de loisirs qui vient profiter de l’animation. Dans le bassin, l’enthousiasme des enfants laisse peu de place au doute : s’ils étaient jury à l’université de Nantes, ce serait 20 sur 20. Car pour les étudiants, l’expérience herblinoise donnera lieu à un rapport qui comptera pour l’obtention de leur diplôme.