Urbanisme, aménagement, travaux
Crémetterie : de la campagne à la ville
Publié le
Sommaire
La physionomie du quartier de la Crémetterie s’est transformée au fil des décennies passant d’un territoire rural à un quartier urbanisé.
Sommaire
Autrefois bocage parsemé de fermes, moulins, demeures bourgeoises, maisons ouvrières, parcouru de chemins creux et de routes non stabilisées, la Crémetterie se métamorphose après la Seconde guerre mondiale. Dès 1945, l’installation de réseaux d’eau, de gaz, d’électricité et d’égouts est projetée. Le quartier va accueillir les populations sinistrées du centre-ville de Nantes, victimes des bombardements alliés des 16 et 23 septembre 1943.
À partir de 1948-1949, des baraquements en bois sont aménagés dans l’espace occupé aujourd’hui par le jardin public, la place du marché et les parcelles proches de la rue de la Branchoire. Composés d’une grande cuisine équipée d’un poêle à charbon et de deux chambres avec placards, ces baraquements sommaires accueillent des familles modestes et nombreuses. Le confort est réduit au strict minimum. Les toilettes sont situées à l’extérieur dans le jardin. Les habitants viennent de tous les horizons. Ils sont ouvriers chez Béghin-Say, aux Batignolles, … Lysiane Robin et Jocelyne Nogues , enfants à l’époque, se souviennent.
Ces baraquements seront remplacés quelques années plus tard par d’autres structures en fibrociment, financées par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. À compter de 1950, la cité de la Crémetterie est administrée par la Ville de Nantes. Il faudra attendre 1965 pour qu’elle réintègre le giron herblinois. Différentes tranches de lotissements vont alors être construites au cours des années 1950-1960.
L’école publique de la Crémetterie ouvre en 1950 avec une école pour les filles et une pour les garçons. L’école sera démolie en 2005 pour laisser place à une nouvelle située un peu plus loin. Le nom de l’école de la Crémetterie sera conservé. L’école du Soleil Levant, quant à elle, sera construite au cours des années 1960. De 1953 à 1964, le quartier poursuit son urbanisation de façon échelonnée avec des lotissements de maisons et d’immeubles.
En 1962, le réseau d’assainissement est réalisé par la Ville de Nantes pour relier le lotissement de la Crémetterie au réseau principal du bas des Dervallières. En 1965, le centre socioculturel du Soleil Levant, le premier de Saint-Herblain, ouvre ses portes. « C’est un lieu de forces vives, d’expérimentation positive, d’échanges et de débats à l’image de la population du quartier » se souvient Gil Gabellec, l’un de ses directeurs.
Un nouveau micro quartier : les Tilleuls
Occupés de 1969 à 1988 par le supermarché Leclerc puis par des associations d’insertion, les terrains situés à l’angle des boulevards du Tertre et Salvador-Allende accueillent le micro-quartier des Tilleuls au milieu des années 2000. Il est aménagé dans une logique de développement durable avec un raccordement au réseau de chauffage urbain, des cheminements doux et un composteur collectif.