Alimentation : comment manger durable et local à Saint-Herblain ?

Il existe deux AMAP à Saint-Herblain, l’une implantée au Tillay et dans le Bourg ; l’autre au Sillon de Bretagne. Les AMAP sont des structures associatives qui se proposent de mettre directement en relation producteurs et consommateurs, sans aucun intermédiaire. Un contrat d’abonnement, couvrant généralement une période de 6 à 12 mois, lie les deux parties. Ce mode de fonctionnement entraîne des obligations, à la fois du côté de l’agriculteur (livraison hebdomadaire de paniers de légumes frais et variés, travail de pédagogie sur le fonctionnement de la ferme…) et du consommateur (paiement des produits en avance et à juste prix, déplacement pour récupérer son panier sur le lieu de distribution, participation à la vie de l’association…). La souscription à un contrat nécessite une adhésion préalable à l’AMAP.

L’Amap Tillay-Bourg a été créée en 2009. Aujourd’hui, elle fait partie des plus grosses associations de Loire-Atlantique avec 250 familles inscrites. Suivant l’évolution de la population herblinoise, la sociologie des adhérents de l’AMAP change avec l’arrivée de jeunes familles.

L’organisation de l’Amap du Tillay-Bourg repose sur une équipe d’une quarantaine de bénévoles coordinateurs. Ces derniers sont la cheville ouvrière des relations avec les différents producteurs. L’engagement citoyen est double pour les Amapiens appelés aussi mangeurs : ils signent un contrat avec un producteur de leur choix pour une durée de six mois et assurent 1 à 3 permanences de distribution pendant la durée de leur engagement.  Petit plaisir réjouissant : des visites sont organisées régulièrement chez les producteurs qui peuvent aussi demander un peu de renfort occasionnellement.

Dernière particularité : le site de l’association propose des recettes réalisées par une de ses membres. Découvrez-les sur cette page.

L’Amap du Sillon est la dernière arrivée. Elle a été créée en septembre 2021. Elle propose des contrats de légumes, d’œufs, de pain, de produits laitiers et de volailles. Le prix de chaque contrat varie en fonction du volume désiré.
Distributions chaque mardi, de 19 h à 20 h, au centre socioculturel du Sillon-de-Bretagne.
Pour les modalités d’inscription, plus d’infos sur le site de l’AMAP.

Tenue par la famille Placier et située dans les Villages, la ferme de la Chasseloire propose des produits biologiques et locaux majoritairement issus de leur production. Guillaume Placier cultive sa terre en bio depuis 1998 pour produire des fruits et légumes vendus dans la boutique. Également installée à la ferme de la Chébuette à Saint-Julien-de-Concelles, la famille Placier organise des cueillettes de fruits et légumes de saison comme les fraises, les courgettes, les piments, etc.
Ferme de la Chasseloire, chemin de l’Ouchetien, 02 28 03 19 28.
La ferme est ouverte chaque jour de 9 h 15 à 13 h, puis de 14 h 30 à 18 h 30 (les vendredis et samedis, journée en continu).
Les informations sur les cueillettes sont données quotidiennement sur la page Facebook des fermes Placier.

Aux portes de Saint-Herblain, l’espace de maraîchage du Mortiers des Noues, à Couëron, propose de la vente de légumes en direct. Géré par l’association d’insertion Océan 44, cet espace de culture s’étend sur près de 4 hectares et propose une grande variété de légumes frais, de saison et labélisés agriculture biologique. Moyennant une adhésion annuelle de 2 euros à l’association, la vente sur étal est alors accessible. « En plus de la vente au Mortiers des Noues, nous proposons également des paniers en commande ou de la vente au détail le lundi, sur la place des Lauriers, quartier Bellevue (côté nantais) », explique Danielle Violante, coordinatrice du chantier de maraîchage pour l’association.      

Au-delà de la production de légumes à proprement parler, l’espace de maraîchage permet également la réinsertion par l’emploi de publics en situation de rupture. « Un maraîcher professionnel et son second encadrent en moyenne une dizaine de personnes qui, grâce à cette activité rémunérée, se réinsèrent progressivement, précise Danielle Violante. Nous ne refusons aucun profil, peu importe le parcours de chacun. L’idée, c’est que les gens repartent avec plus – de savoir-faire, de savoir-être, de confiance en eux… – qu’ils n’en avaient à leur arrivée. »

L’association Océan 44, dont les bureaux sont situés à Saint-Herblain, gère en tout une dizaine de chantiers d’insertion dans la métropole (BTP, espaces verts, métiers de bouche…).

Vente au détail à l’espace du Mortiers des Noues (Couëron), chaque mercredi et vendredi, de 15 h à 18 h30. Vente au détail ou à la commande place des Lauriers (Bellevue, Nantes), chaque lundi, de 15 h à 18 h 30.
Pour des informations précises concernant l’adhésion : ocean-insertion-44.org
Ou contacter Danielle Violante au 06 67 78 63 56.

Quand insertion et alimentation biologique se rencontrent. Ces deux objectifs ont débouché sur la création des Paniers Bio Solidaires en 2010 par l’association de producteurs biologiques des Pays de la Loire, Bio Loire Océan, le Jardin de Cocagne à Carquefou et l’Aspire à Saumur, 2 structures d’insertion sociales et professionnelles. Elles ont été rejointes en 2016 par Accès Réagis, structure d’insertion basée à Savenay pour répondre à la demande croissante dans l’agglomération nantaise.

L’objectif des paniers bio solidaires est de maintenir et développer une production agricole biologique locale, de créer de l’emploi en offrant une professionnalisation dans les métiers de la logistique. Le but recherché est également de rendre accessible la consommation de produits biologiques en fruits et légumes. 50 producteurs sont membres de ce groupement.

Créée en 1985 par des consommateurs soucieux de préserver l’authenticité de l’alimentation, loin de l’agriculture intensive et de la consommation de masse alors en plein développement, la coopérative Chlorophylle vend plus de 2500 produits référencés issus de plus de 60 producteurs locaux.

Elle compte 45 000 clients adhérents et 90 salariés. Les profits réalisés sont réinvestis dans la filière : soutien au développement de petits producteurs locaux, création de points de distribution, actions pour favoriser les bonnes pratiques en bio (cours, ateliers, conférences…).

Installée depuis 10 ans boulevard Marcel Paul, la coopérative Biocoop soutient au maximum les producteurs locaux. Ses dirigeants se réjouissent que certains aient réussi à créer leur entreprise et à vivre de leur travail.